Atelier d’une journée organisé par CHATAR et la section nationale afghane de l’ISSUP

Pendant les cas d’abus, la toxicomanie et les problèmes connexes ont été un fardeau croissant pour la société afghane, qui a besoin d’une réponse immédiate et globale par le biais d’une plate-forme bien coordonnée et multidimensionnelle. D’après les données récentes disponibles, jusqu’à 3,6 millions d’Afghans ont été testés positifs à la consommation de drogues, ce qui indique qu’environ 11 % de la population afghane est directement menacée et a besoin d’une prise en compte inclusive.  De l’autre côté, les conflits, la pauvreté, la corruption, le chômage et l’augmentation de la pauvreté ont tous contribué à la détérioration des conditions de vie des Afghans, ce qui a mis en péril l’avenir des Afghans.

Nous sommes actuellement à un moment crucial de l’élection d’un nouveau gouvernement et il y a des espoirs pour des changements constructifs dans la gouvernance et la réponse aux besoins cruciaux de la population. La question de la réduction de l’offre et de la demande de drogue n’est toujours pas claire et la communauté professionnelle et les organisations concernées sont sceptiques quant aux politiques et aux plans futurs des candidats à la présidence et de leurs équipes. Compte tenu de la situation ci-dessus, CHATAR, le réseau d’ONG afghanes et de la section nationale afghane de la Société internationale des professionnels de l’usage de substances (ISSUP), a décidé d’organiser un débat professionnel d’experts en réduction de la demande de drogue afin d’analyser la situation actuelle en matière de prévention et de traitement de la consommation de drogues et de formuler des recommandations aux candidats à la présidence et au prochain gouvernement élu en termes de tragédie liée à la drogue en Afghanistan. Sur cette base, une cinquantaine d’experts de différents ministères gouvernementaux, de l’ONUDC, du Plan de Colombo et d’autres organismes donateurs, de la société civile et des centres de prévention et de traitement de la toxicomanie ont été invités à participer à cet atelier d’une journée et à partager leurs points de vue sur les questions de la drogue.

Au début, les points de l’ordre du jour, les objectifs de l’atelier et le plan de la journée présenté par le Dr Mohammad Farid Bazger, directeur de l’Organisation Khatiz pour la réhabilitation (KOR) et au nom de CHATAR, il a souhaité la bienvenue et apprécié les participants et a expliqué les points d’intérêt en matière de prévention, de traitement et de recommandations pour la politique.

Présentation de la situation actuelle et analyse des efforts déployés dans ce domaine par l’ancien vice-ministre de la lutte contre les stupéfiants, le Dr Mohammad Zafar, et le directeur adjoint du Département de la réduction de la demande de drogue du ministère de la Santé publique, le Dr Abdul Shakoor Haidary. Le Dr Zafar a souligné que pour avoir des impacts visibles, une autorité indépendante chargée de s’attaquer aux questions liées à la drogue devrait être formée sous la supervision directe du président ou des présidents d’étau. Car, selon lui, les structures actuelles de lutte contre les problèmes de drogue n’ont pas du tout été couronnées de succès, ce qui a rendu la situation plus difficile pour la prestation de services et la pratique professionnelle.

Group photo

La présentation de la section nationale afghane de l’ISSUP aux participants de l’atelier était l’un des principaux points à l’ordre du jour, présenté par le Dr Irshad Mansoor, chef de CHATAR. Étant donné que la sensibilisation et les connaissances des professionnels du traitement et de la prévention de la toxicomanie concernant l’ISSUP sont encore très limitées et qu’il est nécessaire d’utiliser ces occasions pour améliorer la compréhension de la communauté du traitement et de la prévention de la toxicomanie concernant ces questions. Par conséquent, des explications détaillées sur les buts et objectifs de l’ISSUP mondial, sa mission et sa vision ont été fournies aux participants et le processus d’établissement de la section nationale pour l’Afghanistan a été décrit. L’une des questions cruciales à cet égard a été l’adhésion des professionnels afghans et leur enregistrement auprès de l’ISSUP mondial et, par conséquent, de la section nationale afghane de l’ISSUP. Compte tenu des barrières linguistiques et du manque d’accès à Internet en Afghanistan, en particulier dans les zones rurales et reculées, il était demandé aux participants de jouer leur rôle en aidant le personnel sur le terrain à renforcer leur adhésion et en leur faisant connaître les avantages et les privilèges de l’adhésion à Global ISSUP et à la section nationale.

Par la suite, selon la structure de l’atelier, les participants ont été divisés en cinq petits groupes et ont discuté de trois aspects importants des questions liées à la drogue, notamment la prévention, le traitement et la recommandation de politiques. Ils devaient formuler des recommandations précises et présenter leurs conclusions à l’ensemble du groupe. Sur la base de la pratique, chaque groupe a également fourni des suggestions écrites et il a été décidé de les partager par le biais d’un rapport unifié avec les fonctionnaires concernés.

Les conclusions et les recommandations spécifiques formulées lors de la réunion seront soumises aux entités compétentes au sein du gouvernement. 

Presenter

L’atelier sur le thème « Problème de la toxicomanie et solutions en Afghanistan », qui s’est tenu le 25 septembre par l’intermédiaire de CHATAR et de la section nationale afghane de l’ISSUP, a également fait l’objet d’une couverture médiatique.  Voici le lien vers l’un des reportages bien connus de la chaîne de télévision Shamshad sur notre atelier :

https://www.facebook.com/Shamshadtvnews/videos/726831917791758/?t=118