La faculté de droit de l’Université de Nicosie et la faculté de droit de l’Université Aristote de Thessalonique vous invitent à assister et à participer à la prochaine conférence intitulée « Crime et toxicomanie: la réponse du tribunal de traitement de la toxicomanie ». L’honorable ministre de la Justice et de l’Ordre public de la République de Chypre, Mme Stephie Drakos, prendra la parole lors de la conférence.

Quarante ans de « guerre contre la drogue » ont démontré que cette application de la justice pénale a échoué. Lorsqu’une personne toxicomane est accusée d’une infraction criminelle, la criminalité peut être liée directement ou indirectement à la toxicomanie. Pourtant, la détermination traditionnelle des peines dans de nombreuses juridictions de common law et continentales se concentre principalement sur la criminalité, tandis que la toxicomanie se voit attribuer un rôle atténuateur. La détermination de la peine pour la toxicomanie et les crimes connexes par l’incarcération favorise la récidive et le phénomène de la porte tournante. Le crime et la toxicomanie ont une relation compliquée. La dépendance est autodestructrice et, lorsqu’elle est accompagnée d’un crime, elle peut être nocive pour les autres. Le coût pour les contribuables de l’incarcération répétée de personnes toxicomanes impliquées dans des crimes non violents est élevé. Pour cette population, les tribunaux de traitement de la toxicomanie sont la quintessence des objectifs de la justice pénale. Leur mise en œuvre réussie réduit à la fois la criminalité et la toxicomanie.

Cette conférence offrira une occasion unique à tous les participants de comprendre la philosophie des tribunaux de traitement de la toxicomanie (CIT) grâce à l’expérience de professionnels du domaine. La création d’un tribunal pilote permettra à l’État d’examiner les forces et les faiblesses de la mise en œuvre des tribunaux de traitement dans notre société chypriote et grecque.

Les participants auront l’occasion de poser des questions aux intervenants et de partager avec eux leurs préoccupations. Toutes les sociétés ne sont pas prêtes à changer, mais le changement peut être inévitable lorsqu’une approche traditionnelle mène à une impasse.