Identité d’orientation sexuelle et consommation de tabac et d’alcool dangereux

Format
Scientific article
Publication Date
Published by / Citation
Shahab L, Brown J, Hagger-Johnson G, et al Sexual orientation identity and tobacco and hazardous alcohol use: findings from a cross-sectional English population survey BMJ Open 2017;7:e015058. doi: 10.1136/bmjopen-2016-015058
Original Language

Anglais

Country
Royaume-Uni
Keywords
sexual orientation
tobacco
hazardous alcohol use
population survey

Identité d’orientation sexuelle et consommation de tabac et d’alcool dangereux

Abstrait

Objectifs : Évaluer l’association entre le tabac et la consommation dangereuse d’alcool et l’orientation sexuelle et si une telle association peut s’expliquer par d’autres caractéristiques sociodémographiques.

Conception: Enquête transversale auprès des ménages réalisée en 2014-2016.

Paramètre : Angleterre, Royaume-Uni.

Participants : Échantillon représentatif de la population anglaise (mis en commun n=43 866).

Principaux résultats : Identité d’orientation sexuelle (lesbienne/gay, bisexuel, hétérosexuel, préfère-ne-pas-dire); consommation actuelle de tabac et d’alcool dangereux (définie comme note d’identification des troubles de la consommation d’alcool ≥8). Tous les résultats ont été autodéclarants.

Résultats: En raison des interactions entre l’orientation sexuelle et le sexe pour la consommation de substances, les analyses ont été stratifiées par sexe. La prévalence du tabagisme était significativement plus élevée chez les lesbiennes/gais (femmes : 24,9 %, IC à 95 % 19,2 % à 32,6 %; chez les hommes : 25,9 %, IC à 95 % 21,3 % à 31,0 %) et les participants bisexuels (femmes : 32,4 %, IC à 95 % 25,9 % à 39,6 %; hommes : 30,7 %, IC à 95 % 23,7 % à 30,7 %) et nettement plus faible pour les participantes préférant ne pas dire chez les femmes (15,5 %, 95 % IC 13,5 % à 17,8 %) mais pas les hommes (22,7 %, 95 % IC 20,3 % à 25,3 %) par rapport aux participants hétérosexuels (femmes : 17,5 %, IC à 95 % 17,0 % à 18,0 %; hommes : 20,4 %, IC à 95 % 19,9 % à 21,0 %; p<0,001 pour le test omnibus). De même, la consommation dangereuse d’alcool était beaucoup plus répandue chez les lesbiennes/gais (femmes : 19,0 %, IC à 95 % 14,0 % à 25,3 %; chez les hommes : 30,0 %, 25,2 % –35,3 %) et les participants bisexuels (femmes : 24,4 %, IC à 95 % 18,7 % à 31,3 %; hommes : 24,3 %, IC à 95 % 17,9 % à 32,1 %) et plus bas pour les participants préfèrent-ne pas-dire (femmes : 4,1%, 95% IC 3.0% à 5.4;hommes: 13.7;%; 95% CI 11.8% à 16.0%) par rapport aux hétérosexuels (femmes : 8,3 %, IC à 95 % 7,9 % à 8,7 %; hommes : 18,4 %, IC à 95 % 17,9 % à 18,9 %; p<0,001 pour le test omnibus). Cependant, après ajustement pour les confusions sociodémographiques, l’usage du tabac était semblable dans tous les groupes d’orientation sexuelle parmi les femmes et les hommes. En revanche, les différences d’orientation sexuelle dans la consommation dangereuse d’alcool sont demeurées même après ajustement chez les femmes, mais pas chez les hommes bisexuels et gais.

Conclusions: En Angleterre, des taux plus élevés de tabagisme chez les hommes et les femmes des minorités sexuelles semblent être attribuables à d’autres facteurs sociodémographiques. Des taux plus élevés de consommation d’alcool dangereuse chez les hommes appartenant à des minorités sexuelles peuvent également être attribuables à ces facteurs, alors que ce n’est pas le cas pour les femmes appartenant à des minorités sexuelles.