Validation de la version espagnole de l’échelle de dépendance alimentaire de Yale 2.0 (YFAS 2.0) et des corrélations cliniques dans un échantillon de troubles de l’alimentation, de troubles du jeu et de participants à un contrôle sain

Format
Scientific article
Publication Date
Published by / Citation
Granero R, Jiménez-Murcia S, Gerhardt AN, Agüera Z, Aymamí N, Gómez-Peña M, Lozano-Madrid M, Mallorquí-Bagué N, Mestre-Bach G, Neto-Antao MI, Riesco N, Sánchez I, Steward T, Soriano-Mas C, Vintró-Alcaraz C, Menchón JM, Casanueva FF, Diéguez C and Fernández-Aranda F (2018) Validation of the Spanish Version of the Yale Food Addiction Scale 2.0 (YFAS 2.0) and Clinical Correlates in a Sample of Eating Disorder, Gambling Disorder, and Healthy Control Participants. Front. Psychiatry 9:208. doi: 10.3389/fpsyt.2018.00208
Original Language

Anglais

Country
Espagne
Keywords
eating disorders
food addiction
gambling disorder
Psychometric properties
validation
YFAS 2.0

Validation de la version espagnole de l’échelle de dépendance alimentaire de Yale 2.0 (YFAS 2.0) et des corrélations cliniques dans un échantillon de troubles de l’alimentation, de troubles du jeu et de participants à un contrôle sain

Objectifs: En raison des preuves croissantes de vulnérabilités partagées entre les comportements addictifs et l’apport alimentaire excessif, le concept de dépendance alimentaire dans des populations cliniques spécifiques est devenu un sujet d’intérêt scientifique. L’objectif de cette étude était de valider l’échelle de dépendance alimentaire de Yale (YFAS) 2.0 dans un échantillon espagnol. Nous avons également cherché à explorer la dépendance alimentaire et ses corrélations cliniques chez les patients atteints de troubles de l’alimentation et de troubles du jeu (DG).

Méthodes: L’échantillon comprenait 301 cas cliniques (135 ED et 166 GD), diagnostiqués selon les critères du DSM-5, et 152 témoins sains (HC) recrutés dans la population générale.

Résultats: La dépendance alimentaire était plus répandue chez les patients atteints d’ED que chez les patients atteints de DG et de HC (77,8, 7,8 et 3,3 %, respectivement). La sévérité de dépendance d’aliment a été associée à l’IMC plus élevé, à la psychopathologie et aux traits de personnalité spécifiques, tels que l’évitement plus élevé de dommages, et la baisse de l’auto-direction. Les propriétés psychométriques de la version espagnole du YFAS 2.0 étaient excellentes avec une bonne validité convergente. En outre, il a obtenu une bonne précision dans la discrimination entre les sous-types diagnostiques.

Conclusions: Nos résultats fournissent un soutien empirique pour l’utilisation de l’espagnol YFAS 2.0 comme un outil fiable et valide pour évaluer la dépendance alimentaire parmi plusieurs populations cliniques (à savoir ED et GD). La prévalence de la dépendance alimentaire est hétérogène entre les troubles. Des facteurs de risque courants tels que des niveaux élevés de psychopathologie et une faible auto-direction semblent être présents chez les personnes ayant une dépendance alimentaire.