Démêler la consommation de substances et les problèmes connexes : l’urgence prédit les problèmes liés aux substances au-delà du degré de consommation
Arrière-plan:
Les troubles liés à la consommation de substances sont associés de manière fiable à une impulsivité élevée et à la recherche de sensations. Il est important de se faire une évidence, les deux précèdent la consommation problématique de substances, les impliquant comme facteurs de risque. Les personnes atteintes de troubles liés à la consommation de substances présentent des degrés variables de consommation de substances (quantité et fréquence combinées) et des problèmes liés aux substances et diffèrent dans les deux aspects des témoins sains. La recherche dimensionnelle a indiqué des associations différentielles de traits liés à l’impulsivité ainsi que de recherche de sensations avec le degré de consommation de substances et les problèmes liés aux substances. La présente étude visait à clarifier si les traits liés à l’impulsivité et la recherche de sensations prédisent les problèmes liés à la substance au-delà du degré de consommation de substances et sont donc spécifiquement liés aux problèmes, la dimension qui caractérise les troubles liés à la consommation de substances.
Méthode:
Nous avons évalué les traits liés à l’impulsivité et la recherche de sensations à l’aide de l’auto-évaluation, ainsi que de l’actualisation des retards, un indicateur comportemental de l’impulsivité, dans un échantillon de 258 adultes consommateurs de substances.
Résultats:
La recherche de sensations et les traits liés à l’impulsivité prédisaient de manière significative le degré de consommation de substances, la recherche de sensations expliquant la plus grande partie de la variance. En revanche, l’impulsivité autodéclarée, en particulier lorsque l’on éprouve des émotions négatives (urgence), mais pas la recherche de sensations ou l’actualisation du retard, prédisait des problèmes liés à la substance lors du contrôle du degré de consommation de substances.
Conclusions:
Cela suggère que l’urgence, mais pas la recherche de sensations, peut être spécifiquement liée à des problèmes liés à la substance et donc particulièrement pertinente pour les troubles liés à la consommation de substances. Dans l’ensemble, cette étude souligne la nécessité d’évaluer et de contrôler le degré de consommation de substances dans la recherche sur les facteurs de risque concernant les problèmes liés aux substances. Ainsi, il pourrait éclairer les recherches futures améliorant la prévention et la thérapie ciblées.