Induction de buprénorphine à forte dose au service des urgences pour le traitement du trouble lié à la consommation d’opioïdes

Format
Scientific article
Publication Date
Published by / Citation
Herring AA, Vosooghi AA, Luftig J, et al. High-Dose Buprenorphine Induction in the Emergency Department for Treatment of Opioid Use Disorder. JAMA Netw Open. 2021;4(7):e2117128. doi:10.1001/jamanetworkopen.2021.17128
Country
États-Unis
Keywords
buprenorphine
Substance Use Disorder
emergency department
Opioid Use Disorder

Induction de buprénorphine à forte dose au service des urgences pour le traitement du trouble lié à la consommation d’opioïdes

En réponse à l’efficacité croissante de l’approvisionnement en opioïdes illicites et aux retards souvent observés dans l’accès au traitement de suivi, les services d’urgence (DE) utilisent occasionnellement une méthode d’induction de la buprénorphine à forte dose pour le traitement du trouble de consommation d’opioïdes (OUD). L’objectif de cette étude est d’étudier l’innocuité et la tolérabilité de l’induction de buprénorphine à forte dose (>12 mg) chez les patients atteints d’OUD se présentant à un ED.

Les données ont été extraites manuellement des dossiers de santé électroniques de tous les patients atteints d’ED traités par OUD traités par la buprénorphine dans un seul hôpital urbain à filet de sécurité à Oakland, en Californie, au cours de l’année civile 2018. Les données ont été analysées d’avril 2020 à mars 2021.

Une technique d’induction de la buprénorphine sublinguale à forte dose a été enseignée aux médecins de l’éréoude et aux praticiens de la pratique avancée, puis mise en œuvre cliniquement. Signes vitaux; utilisation d’oxygène supplémentaire; la présence d’un sevrage précipité, d’une sédation et d’une dépression respiratoire; événements indésirables; la durée du séjour; et l’hospitalisation pendant et 24 heures après la visite à l’hôpital ont été rapportées selon la dose sublinguale totale de buprénorphine (intervalle de 2 à >28 mg).

Sur un total de 391 patients uniques âgés de 579 ans ([29-48] ans), représentant 579 rencontres, 68,3 % étaient des hommes et 43,5 % étaient noirs. L’itinérance 22,5 % et les troubles psychiatriques 41,2 % étaient fréquents. Une dose élevée de buprénorphine sublinguale (>12 mg) a été administrée par 54 cliniciens uniques au cours de 63,2 % de rencontres, dont 23,8 % supérieures ou égales à 28 mg. Aucun cas de dépression respiratoire ou de sédation n’a été signalé. Les 5 (0,8 %) cas de sevrage précipité n’avaient aucun association avec la dose; 4 cas sont survenus après des doses de 8 mg de buprénorphine. Trois événements indésirables graves non liés à la buprénorphine ont été identifiés. Les nausées ou les vomissements étaient rares. La durée médiane du séjour était de 2,4 heures.

Ces données indiquent que l’induction de buprénorphine à forte dose, utilisée par divers médecins dans une seule salle d’examen urbaine, était sûre et bien tolérée chez les patients atteints d’OUD non traitée. Ces conclusions seraient renforcées par davantage d’études prospectives réalisées sur différents sites.