Facteurs associés de continuité des soins chez les personnes dépendantes aux substances psychoactives au Centre « La Vie » et à l’hôpital Jamot de Yaoundé

Format
Scientific article
Published by / Citation
Michèle C. Kuisseu, Francis B. Kengne, Thérèse M. Mbezele Mekongo, Jean PY. Awono Noah, Brondon N. Vouofo Gapgueu, & Etienne kimessoukie Omolomo. (2022). Associated Factors of Care Continuity among Addicts to Psychoactive Substances at the "La Vie" Center and Jamot Hospital in Yaounde. International Journal of Formal Sciences: Current and Future Research Trends, 15(1), 40–56.
Country
Cameroun
Keywords
health care
stigma
self-esteem

Facteurs associés de continuité des soins chez les personnes dépendantes aux substances psychoactives au Centre « La Vie » et à l’hôpital Jamot de Yaoundé

Objectif : L’objectif principal de cette étude était de déterminer les facteurs associés à la continuité des soins chez les personnes dépendantes aux substances psychoactives du Centre « La Vie » et de l’hôpital Jamot de Yaoundé.

Problème : La gestion des dépendances est un défi de santé publique. Les addictions aux substances psychoactives (SAPL) ont de multiples conséquences dans le monde, notamment dans le contexte africain. En effet, ce sont des facteurs de risque de dépression, d’hypertension artérielle, d’insuffisance cardiaque, d’accident vasculaire cérébral, de convulsions, de cirrhose, de malnutrition, de cancers et de traumatismes à différents niveaux médico-psychosociaux. Bien que ces faits soient alarmants, il existe de nombreuses irrégularités dans le traitement de ce phénomène, en particulier dans le processus de continuité adéquate des soins.

Méthodologie : Les chercheurs ont recruté 120 participants âgés de 15 à 51 ans. Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire préconçu, d’une échelle de continuité des soins, d’une échelle d’estime de soi, d’une échelle de stigmatisation de la consommation de drogues illicites et d’une échelle de soutien social.

Conclusions : Les résultats ont montré que l’âge moyen des participants était de 25 ± 8 ans et qu’ils préféraient consommer du cannabis 4 fois ou plus par semaine. Bien que la plupart des participants aient déclaré avoir eu un accès rapide au médecin et aux membres de l’équipe de soins à tout moment, 76,7 % d’entre eux avaient un niveau moyen de continuité des soins. Il y avait une association significative entre le milieu de vie, le niveau socio-économique, le type de substance consommée et le niveau de continuité des soins.

Des corrélations significatives ont été trouvées entre la continuité des soins, l’estime de soi et le soutien social. De plus, nous avions une corrélation significative dans la direction opposée entre la stigmatisation de la consommation de drogues illicites et le soutien social.

Pour améliorer la continuité des soins chez les personnes dépendantes aux substances psychoactives, il faut les encourager à avoir une meilleure estime de soi, les sensibiliser pour éviter la stigmatisation, leur accompagnement social doit être notre priorité et enfin, leur protocole de soins doit être contextualisé et doit tenir compte du type de substances consommées et de leur contexte socio-économique.