Améliorer la mesure du climat scolaire

Améliorer la mesure du climat scolaire

Sarah Lindstrom Johnson, Ray E. Reichenberg, Kathan Shukula, Tracy E. Waasdorp, Catherine Bradshaw

Introduction : La recherche menée au cours de la dernière décennie a permis de clarifier la définition du climat scolaire, d’améliorer sa mesure et de concevoir des études plus sophistiquées permettant de tester les relations causales entre le climat et les résultats scolaires et comportementaux. De plus, le gouvernement fédéral s’est de plus en plus concentré sur le climat scolaire, comme en témoigne récemment son inclusion comme mesure de responsabilisation dans la Loi sur la réussite de chaque élève. Cela suggère que la recherche au cours de la prochaine décennie devrait se concentrer sur la façon d’améliorer l’évaluation du climat scolaire et d’assurer l’équivalence des mesures pour différents groupes d’élèves. Ce document abordera ces deux objectifs à l’aide de la théorie de la réponse aux points (IRT), un paradigme couramment utilisé pour la conception des évaluations de la réalisation.

Méthodes : Les élèves (n=69 513) de 98 écoles participant au Maryland Safe and Supportive Schools Project ont réalisé une évaluation du climat scolaire axée sur trois piliers du climat : la sécurité, l’engagement et l’environnement tels que définis par le ministère de l’Éducation des États-Unis. Les caractéristiques des articles ont été estimées pour 90 articles utilisant l’emballage « iro » en R pour chacune des trois sous-échelles à l’aide de la théorie de la réponse des articles unidimensionnels. Les paramètres des articles (p. ex., difficulté, discrimination) et l’information sur les tests, ainsi que les statistiques locales et mondiales sur l’ajustement ont été utilisés pour créer des évaluations parcimonieuses de la sécurité, de l’engagement et de l’environnement. Des analyses de fonctionnement différentielle des éléments ont été effectuées afin d’identifier tous les éléments présentant un biais dans l’un des cinq domaines suivants : race/ethnicité, sexe, rendement scolaire, niveau scolaire, éducation maternelle.

Résultats : Un total de 30 articles ont été conservés sur les trois constructions (10 éléments par construction). Les renseignements sur les éléments ont révélé des éléments de faible discrimination, en particulier pour la construction de sécurité ainsi que pour les articles redondants, en particulier pour la construction d’engagement. Les courbes finales de l’information sur les essais indiquaient des estimations de fiabilité supérieures à 0,70 dans l’ensemble des perspectives des élèves correspondant à +/- 3 DS de neutre. Les caractéristiques des éléments et des essais ont révélé une plus grande capacité d’évaluer les perspectives négatives sur le climat, en particulier en ce qui concerne la sécurité. Les analyses de fonctionnement différentielle des éléments ont révélé des différences dans les scores attendus entre les groupes bien en deçà des points de coupe acceptables (gamme = -.585-.239).

Discussion : Afin de promouvoir l’inclusion du climat scolaire comme élément important de la responsabilisation scolaire, il est primordial de pouvoir le mesurer avec précision. L’IRT permet la création d’une évaluation parcimonieuse et l’évaluation de son fonctionnement par les sous-groupes d’élèves, en tenant compte de deux obstacles clés à l’utilisation d’évaluations éclairées par la recherche du climat scolaire dans la pratique.

Ce résumé a été soumis à l’assemblée annuelle 2017 de la Society for Prevention Research.