Maltraitance émotionnelle et troubles mentaux de l’enfance

Format
Scientific article
Publication Date
Published by / Citation
Taillieu TL, Brownridge DA, Sareen J, Afifi TO. (2016). Childhood emotional maltreatment and mental disorders: Results from a nationally representative adult sample from the United States Child Abuse Negl. 2016 Sep;59:1-12. doi: 10.1016/j.chiabu.2016.07.005. Epub 2016 Aug 1
Original Language

Anglais

Country
États-Unis
Keywords
child maltreatment
emotional maltreatment
emotional abuse
emotional neglect
mental disorders

Maltraitance émotionnelle et troubles mentaux de l’enfance

Abstrait

La maltraitance des enfants est un problème de santé publique avec des séquelles bien établies. Cependant, comparativement à la recherche sur la violence physique et sexuelle, on en sait beaucoup moins sur l’impact à long terme des mauvais traitements émotionnels sur la santé mentale. Le but global de cette étude était d’examiner l’association de la violence émotionnelle, la négligence émotionnelle, et la violence émotionnelle et la négligence avec d’autres types de mauvais traitements d’enfant, des antécédents familiaux de dysfonctionnement, et des diagnostics à vie de plusieurs troubles mentaux de l’axe I et de l’axe II. Les données proviennent de l’Enquête épidémiologique nationale sur l’alcool et les affections connexes recueillie en 2004 et 2005(n = 34 653). La forme la plus répandue de mauvais traitements émotionnels était la négligence émotionnelle seulement (6,2 %), suivie de la violence psychologique seulement (4,8 %), puis de la violence psychologique et de la négligence (3,1 %). Toutes les catégories de mauvais traitements émotionnels étaient fortement liées à d’autres formes de mauvais traitements infligés aux enfants (les ratios de cotes [ER] variaient de 2,1 à 68,0) et à des antécédents de dysfonctionnement familial (les ER variaient de 2,2 à 8,3). Dans les modèles qui s’adaptent aux caractéristiques sociodémographiques, toutes les catégories de mauvais traitements émotionnels ont été associées à une augmentation des chances de presque tous les troubles mentaux évalués dans cette étude (les er ajustés variaient de 1,2 à 7,4). De nombreuses relations sont demeurées importantes indépendamment de l’expérience d’autres formes de mauvais traitements infligés aux enfants et d’antécédents familiaux de dysfonctionnement (les DS ajustés variaient de 1,2 à 3,0). Les effets semblaient plus importants pour les formes actives (c.-à-d. la violence psychologique) par rapport aux formes passives (c.-à-d. de négligence émotionnelle) de mauvais traitements émotionnels. La maltraitance émotionnelle de l’enfance, en particulier les actes émotionnellement abusifs, est associée à des chances accrues de diagnostics à vie de plusieurs troubles mentaux de l’Axe I et de l’Axe II.