Recherche de traitement en santé mentale et antécédents de pensées suicidaires chez les personnes décédées suicidaires par mécanisme, 2003-2018

Format
Scientific article
Publication Date
Published by / Citation
Bond AE, Bandel SL, Rodriguez TR, Anestis JC, Anestis MD. Mental Health Treatment Seeking and History of Suicidal Thoughts Among Suicide Decedents by Mechanism, 2003-2018. JAMA Netw Open. 2022;5(3):e222101. doi:10.1001/jamanetworkopen.2022.2101
Original Language

Anglais

Country
États-Unis
Keywords
suicide
suicide risk
mental health

Recherche de traitement en santé mentale et antécédents de pensées suicidaires chez les personnes décédées suicidaires par mécanisme, 2003-2018

Abstrait

Importance  Comprendre la recherche de traitement de la santé mentale et de la toxicomanie et la suicidalité chez les personnes décédées par suicide est important pour déterminer les efforts de prévention.

Objectif  Évaluer les différences dans la recherche de traitement et la suicidalité entre les personnes décédées par arme à feu et celles qui sont mortes par d’autres méthodes.

Des données transversales sur la conception, le cadre et les participants  ont été recueillies sur 234 652 personnes décédées de suicide de 2003 à 2018. Les renseignements sur les participants ont été communiqués par leur État de résidence au Système national de déclaration des décès violents. L’analyse statistique a été effectuée du 1er juillet 2021 au 21 janvier 2022.

Principaux critères de jugement et mesures  Les principaux critères de jugement étaient le traitement de la santé mentale et de la consommation de substances au moment du décès, le traitement antérieur pour la santé mentale et la consommation de substances, les antécédents d’idées ou de plans suicidaires, les antécédents de tentatives de suicide et la divulgation d’idées ou de plans suicidaires.

Résultats  Un total de 234 652 participants (182 520 hommes [77,8 %]; 205 966 Blancs [87,8 %]; âge moyen [ET], 46,3 [18,2] ans [intervalle, 3-112 ans]) ont été inclus dans cette étude. Comparativement aux personnes décédées par suicide par une autre méthode (n = 117 526 [50,1 %]), celles qui sont décédées par arme à feu (n = 117 126 [49,9 %]) étaient plus susceptibles d’avoir divulgué des pensées ou des plans de suicide au cours du mois précédant le décès (rapport de cotes [RC], 1,16 [IC à 95 %, 1,13-1,18]) et étaient moins susceptibles d’avoir déjà tenté de se suicider (RC, 0,44 [IC à 95 %, 0,43-0,46]). Comparativement à ceux qui sont morts par empoisonnement, ceux qui ont utilisé une arme à feu étaient plus susceptibles d’avoir eu des antécédents de pensées ou de plans suicidaires (RC, 1,19 [IC à 95 %, 1,15-1,23]) et d’avoir divulgué leurs pensées ou leurs plans de suicide dans le mois précédant le décès (RC, 1,06 [IC à 95 %, 1,03-1,10]). Comparativement à ceux qui sont morts par pendaison, ceux qui ont utilisé une arme à feu étaient plus susceptibles d’avoir divulgué leurs pensées ou leurs plans de suicide à une autre personne au cours du mois précédant leur décès (RC, 1,14 [IC à 95 %, 1,11-1,17]).

Conclusions et pertinence  Ces résultats fournissent des renseignements qui suggèrent qui est à risque de mourir par suicide par arme à feu. Les interventions communautaires en matière de prévention du suicide pourraient aider à réduire l’accès aux armes à feu en temps de crise. La conclusion selon laquelle les personnes décédées par suicide par arme à feu étaient plus susceptibles de divulguer leurs pensées ou leurs plans suicidaires constitue un moyen important de prévention.