Format
Scientific article
Publication Date
Published by / Citation
Myran DT, Roberts R, Pugliese M, Taljaard M, Tanuseputro P, Pacula RL. Changes in Emergency Department Visits for Cannabis Hyperemesis Syndrome Following Recreational Cannabis Legalization and Subsequent Commercialization in Ontario, Canada. JAMA Netw Open. 2022;5(9):e2231937. doi:10.1001/jamanetworkopen.2022.31937
Original Language

Anglais

Country
Canada
Keywords
cannabis
Canada
legalization
marijuana legalization
hyperemesis
emergency department
emergency visits

Changements dans les visites aux urgences pour le syndrome d’hyperémèse du cannabis à la suite de la légalisation du cannabis à des fins récréatives et de sa commercialisation subséquente en Ontario, Canada

Abstrait

Des  recherches antérieures suggèrent que la légalisation du cannabis à des fins récréatives est associée à une augmentation du syndrome d’hyperémèse du cannabis (SHC), mais il n’est pas clair comment la commercialisation du cannabis (c’est-à-dire un meilleur accès aux magasins de détail ainsi qu’une variété et une puissance accrues des produits du cannabis) peut être associée à ces changements.

Objectifs  Examiner les changements dans le nombre et les caractéristiques des visites aux services d’urgence de la SCO avant et après la légalisation du cannabis en Ontario, au Canada.

Conception, cadre et participants  Cette étude transversale répétée a utilisé des analyses de séries chronologiques interrompues pour examiner les changements immédiats et progressifs dans les visites à l’urgence pour les SHC en Ontario, au Canada, au cours de 3 périodes : la prélégalisation (janvier 2014-septembre 2018), la légalisation avec des restrictions sur les produits et les magasins de détail (octobre 2018-février 2020) et la commercialisation avec de nouveaux produits et des magasins agrandis. qui a coïncidé avec la pandémie de COVID-19 (mars 2020-juin 2021). Les données ont été obtenues à partir de bases de données administratives de santé régulièrement collectées et couplées. Toutes les personnes âgées d’au moins 15 ans et admissibles à l’Assurance-santé universelle de l’Ontario ont été incluses. Les données ont été analysées entre mars et juillet 2022.

Principaux résultats et mesures  Dénombrement mensuel des visites à l’urgence pour la SCO par habitant.

Résultats  Il y a eu 12 866 visites à l’urgence pour le SHC de la part de 8140 personnes au cours de l’étude. Dans l’ensemble, l’âge moyen (ET) était de 27,4 (10,5) ans, avec 2834 personnes (34,8 %) âgées de 19 à 24 ans, 4163 (51,5 %) des femmes et 1353 personnes (16,6 %) ayant subi une visite à l’urgence ou une hospitalisation en santé mentale au cours des 2 années précédant leur première visite à l’urgence de la SCO. Près de 10 % des visites (1135 visites [8,8 %]) ont donné lieu à des admissions à l’hôpital. Les taux mensuels de visites à l’urgence de la SCO ont été multipliés par 13 au cours de la période d’étude de 7,5 ans, passant de 0,26 visite pour 100 000 habitants en janvier 2014 à 3,43 visites pour 100 000 habitants en juin 2021. La légalisation n’a pas été associée à un changement immédiat ou graduel des taux de visites à l’urgence pour les SHC ; cependant, la commercialisation pendant la période de pandémie de COVID-19 a été associée à une augmentation immédiate des taux de visites à l’urgence de la SCO (rapport du taux d’incidence [TRI], 1,49 ; IC à 95 %, 1,31-1,70). Au cours de la commercialisation, les taux de visites à l’urgence du SHC ont augmenté davantage chez les femmes (TRI, 1,49 ; IC à 95 % : 1,16-1,92) et les personnes plus âgées que l’âge légal pour acheter du cannabis (p. ex., 19 à 24 ans : TRI, 1,60 ; IC à 95 % : 1,19-2,16) que chez les hommes (TRI, 1,08 ; IC à 95 % : 0,85 à 1,37) et les personnes ayant atteint l’âge légal d’achat (TRI, 0,78 ; IC à 95 % : 0,42 à 1,45).

Conclusions et pertinence  Cette étude transversale a révélé une forte augmentation des visites à l’urgence de la SCO au cours de la période où le marché s’est commercialisé et où la pandémie de COVID-19 est survenue. Le personnel des services d’urgence est mieux sensibilisé aux symptômes du SHC dans les régions où il existe des marchés de cannabis commercialisés légaux.