Différences entre les sexes dans la relation bidirectionnelle entre la consommation d’alcool et l’insomnie

Format
Scientific article
Publication Date
Original Language

Anglais

Country
Norvège
Keywords
alcohol use
Sleeplessness
population sample
Bidirectional study
longitudinal study

Différences entre les sexes dans la relation bidirectionnelle entre la consommation d’alcool et l’insomnie

Abstrait

Fond

La mesure dans laquelle la relation entre la consommation d’alcool et l’insomnie est unidirectionnelle ou réciproque n’est pas claire en raison d’une grande variation entre les résultats des études précédentes. L’objectif de la présente étude était d’étudier si la relation entre la consommation d’alcool et l’insomnie est bidirectionnelle en explorant comment le changement et la stabilité de la consommation d’alcool étaient liés à l’insomnie, et vice versa, comment le changement et la stabilité de l’insomnie étaient liés à la consommation d’alcool, dans une étude longitudinale couvrant 13 ans.

Méthode

Les données ont été recueillies auprès de 9941 adultes qui ont participé à deux vagues (T1 : 1994-1995, et T2 : 2007-2008) de l’étude Tromsô, une étude norvégienne sur la santé de la population. La consommation d’alcool a été mesurée par des questions posées au sujet de la fréquence de consommation d’alcool, des quantités d’alcool normalement consommées et de la fréquence de la consommation excessive d’alcool, tandis que l’insomnie a été mesurée par un élément qui s’interrogeait sur la fréquence de l’insomnie. Des variables représentant le changement et la stabilité de la consommation d’alcool et l’insomnie de T1 à T2 ont été créées. Des analyses de régression logistique, stratifiées selon le sexe, ont été utilisées pour analyser les données.

Résultats

Les hommes qui signalent un niveau élevé stable(OU 2,11, p. lt; .001) ou augmentant(OU 1,94, p. lt; .01) de la consommation d’alcool de T1 à T2 avaient un risque significativement plus élevé de signaler l’insomnie à T2. De même, les hommes souffrant d’insomnie stable(OU 1,84, p. lt; .01) ou augmentant (OU 1,78, p. lt; .001) de T1 à T2 avaient un risque significativement plus élevé de déclarer une consommation élevée d’alcool à T2. Aucun effet significatif n’a été détecté chez les femmes.

Conclusion

Les résultats indiquent une relation bidirectionnelle entre la consommation élevée d’alcool et l’insomnie seulement parmi les hommes. Ainsi, les professionnels de la santé devraient être informés des risques pour la santé associés à la consommation excessive d’alcool et aux prises avec l’insomnie, en particulier chez les hommes.