Étude épidémiologique des idées suicidaires et des comportements suicidaires chez des patients atteints de troubles liés à l’utilisation de substances dans un centre de réadaptation et de traitement de la toxicomanie à Dubaï

Le suicide est considéré comme un phénomène mondial grave, car près de 700 000 personnes meurent chaque année des suites de comportements suicidaires. Le suicide est un problème majeur de santé publique chez les patients atteints d’un trouble lié à l’utilisation de substances.

OBJECTIF : Déterminer la prévalence des idées/comportements suicidaires et étudier les facteurs associés à ce problème parmi un échantillon sélectionné de patients atteints d’un trouble lié à l’utilisation de substances (TUS) dans un centre spécialisé de traitement et de réhabilitation de la toxicomanie à Dubaï.

MÉTHODES : Un plan d’étude observationnel transversal a été utilisé pour recueillir des données auprès de la population cible entre mai et août 2021 (n = 103), à l’aide d’un questionnaire d’entrevue structuré en face à face qui comprenait des questions de dépistage du suicide (ASQ) et le questionnaire sur la santé du patient (PHQ-9).

RÉSULTATS : Cette étude a révélé que le risque de suicide positif / aigu était de 44,7% et que les facteurs de risque de suicide les plus courants signalés par les participants étaient la présence d’un problème juridique, la présence d’une crise financière importante et le décès récent d’un membre de la famille ou d’un ami proche (63,7%, 50% et 41,2% respectivement). Plus de la moitié des patients qui consomment actuellement de la méthamphétamine et de l’amphétamine (51,9 % et 51,1 %) présentaient un risque positif de suicide, comparativement à la moitié des patients qui ont déclaré consommer de l’alcool et des opioïdes (50 % chacun). Enfin, une association positive entre la dépression et le risque de suicide a été trouvée, avec une différence statistiquement significative entre la gravité de la dépression et le risque de suicide (χ2 = 22,928, p < 0,001).

CONCLUSION : Nos résultats suggèrent un besoin crucial d’adopter une évaluation des risques standardisée fondée sur des preuves, des interventions et des recherches supplémentaires qui ciblent l’épidémiologie du suicide et ses facteurs de risque .